- le gisement n’est pas complètement exploité mais les (réseaux) veines s’enfoncent loin sous terre.
- La technologie de l’époque ne permet pas d’avancer davantage
- Le combustible, en l’occurrence le bois, devient rare. Il faut aller le chercher de plus en plus loin
Cet article est inspiré du livre « Les mines d’argent carolingiennes de Melle » de Florian TEREYGEOL ainsi que des informations et photos du Site des Mines de Melle.
Retrouvez toutes les informations pratiques pour visiter les mines de Melle. Vous pourrez également découvrir un jardin médiéval et participer à des animations en gastronomie ou encore en teinture végétale et tissage de l’époque carolingienne.
- les deniers
- les oboles
Un denier est une pièce d’argent d’environ 1,8 g. L’obole a pour valeur ½ denier.
La production melloise est impressionnante. Aujourd’hui, on recense dans les musées de France plus de 10000 exemplaires, alors que celles provenant des ateliers de Paris ou Marseille ne dépassent pas 300. La monnaie de Melle a circulé dans tout l’empire et bien au-delà : de l’Espagne à la Russie, les pays scandinaves, l’Italie… Toute l’Europe a connu le denier de Melle.
La numismatique qui étudie les pièces de monnaie, montre un monnayage mellois en argent existant entre 768 et 1189.
Melle fût un des plus grands ateliers monétaires de l'empire carolingien. Charles le Chauve, en 864, limite à dix le nombre d'ateliers pouvant battre monnaie dans tout l'empire : Melle en faisait parti.
Pour frapper la monnaie, on utilise un marteau et deux coins gravés en creux et à l'envers. L'argent servant à la frappe était laminé pour obtenir une fine feuille, puis cette feuille était découpée en carré auxquels on donnait la forme de la pièce (le flan).
- une masse de plomb argentifère
- une scorie vitreuse
La séparation n’est pas parfaite et une partie du plomb argentifère est piégée dans la scorie. Les scorie sont alors broyées, lavés. Les formations métalliques contenant du plomb argentifère sont à nouveau fondus. L’argent est plus lourd que le plomb et s’accumule au fond de la coupelle. L’élimination du plomb se fait par écumage. Ne reste alors que l’argent dans la coupelle.
Le mode d’extraction qui était employé à l’époque s’appelle « l’attaque du feu ». Il consiste à dresser un bucher contre le front de taille. Le bois est enflammé. Sous l’effet de la chaleur, par choc thermique la roche éclate en écaille plus ou moins grosse. Cette ancienne technique était employée pour le creusement de mines en roche dure.
Une opération de tri et de concassage se fait sur place dans la mine. Une fois évacué à l’extérieur de la mine, le minerai est lavé. Le minerai subit alors un broyage poussé. Le minerai finement broyé est à nouveau lavé.
La fusion du minerai et la séparation du plomb et de l’argent sont des étapes complexes dont il reste peu de traces dans la littérature.
Les deniers de Melle ont irrigué toute l’économie européenne. Galène argentifère, minerai du plomb et d’argent, il a fait la fortune des empereurs carolingiens entre le VIIe et Xe siècle. Si l’on en croit la numismatique, Melle s’est hissée au 1er rang de la production monétaire impériale.
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