En général, un minéral reçoit l’appellation de gemme (seule terminologie autorisée) quand il possède :
~ des propriétés optiques particulières,
~ une belle couleur
~ une bonne durabilité.
Il faut en outre qu’il soit rare et présente des caractéristiques uniques, facteurs qui lui confèrent une valeur marchande élevée. Certaines gemmes se distinguent par leurs inclusions, leur singularité géologique ou leur forme. Un autre facteur intervient dans l’appréciation d’une gemme, à savoir la manière dont on la taille pour en sublimer la beauté et lui donner son aspect définitif.
Grande amatrice de bijoux, je suis allée visiter votre site Stratagemme… J’aime beaucoup, je trouve certaines de vos créations magnifiques. Je serais ravie de recevoir des informations de votre part à propos de vos expositions publiques ou lieux de vente. Natacha
Félicitations pour votre travail. Vos créations sont magnifiques. Nathalie
C’est vraiment incroyable de posséder un tel « mélange » d’intérêts : bijoux, informatique et biologie ! Joanna
Vos bijoux sont superbes… Julie
Vos créations reflètent la passion que vous portez pour les gemmes, votre investissement complet pour cette activité artistique et terriblement féminine. Sophy
J’ai été visité votre site, les bijoux sont magnifiques! Elodie
Cliquer sur Le Livre d’or pour laisser vos impressions. Elles seront publiées sur https://www.stratagemme.com/ !!!
Le corail est à la fois, animal, végétal et minéral. Il existe des coraux rouges, bleus, noirs, etc.
Les coraux forment des colonies et certains organisent leur existence avec des algues symbiotiques : les zooxanthelles. Ces algues brunes sont munies d’un flagelle locomoteur qui leur permet de nager. Par leur pigments chlorophylles et caroténoïdes, celles-ci confèrent leur couleur aux coraux. Ces zooxanthelles s’installent dans le cytoplasme des cellules des polypes et y effectuent la photosynthèse, la structure translucide du polype ne gênant en rien l’arrivée abondante de lumière. La densité de Zooxanthelles peut être extraordinaire, avec des densités variant généralement entre 1 à 5 millions d’algues unitaires par cm2 dans les tissus des coraux.
Naturellement, les polypes bénéficient des matériaux élaborés par la photosynthèse dont ils se nourrissent. En outre, les zooxanthelles interviennent directement dans la construction du récif. Elles absorbent le gaz carbonique en le prélevant dans l’eau de mer. Du coup le bicarbonate de calcium dissout précipite sous forme de calcium insoluble, lequel forme le squelette minéral des coraux. Le squelette protège à son tour des prédateurs les zooxanthelles qui ont contribué à édifier le squelette du corail. Sans le rôle décisif des zooxanthelles, la survie du polype en haute mer serait gravement compromise car il ne pourrait se suffire des faibles quantités de zooplancton du milieu marin. Il exige une eau très claire pour se développer.
Le squelette minéral est composé de carbonate de calcium (calcite 90% du poids du corail), comprenant également du magnésium, fer, potassium, sulfate, phosphate, silicate et de la matière organique. La couleur du squelette est variable selon les régions, du rouge sang jusqu’au blanc. Il est créé par des pigments caroténoïdes. Sa densité et sa couleur dépendent de l’intensité des courants marins auxquels il est exposé.
La macrodureté est de 3,5 et la densité est comprise entre 2,6 et 2,7. Le corail est bien évidemment attaqué par les acides, avec effervescence. Sa fluorescence sous la lumière noire est d’une intensité variable, souvent faible.
Nutrition
Le corail puise sa nourriture dans la masse d’eau, mais il n’a pas, comme les éponges, de système de pompage permettant d’aspirer les particules nutritives vers la bouche. Le corail est un ‘filtreur passif’ : le réseau dense des tentacules pennés des polypes épanouis forme un filtre efficace, qui doit être alimenté par des courants. Les cavités internes des polypes communiquant entre elles, les produits de la digestion profitent au reste de la colonie.
Reproduction, Croissance et Longévité
Le corail se reproduit par voie sexuée, les colonies étant hermaphrodites. La fécondation est externe et l’œuf donne naissance à une larve ciliée qui se fixe sur un substrat dur et donne un petit polype qui forme par bourgeonnement une colonie.
La maturation des gonades dure un peu plus de deux ans chez les femelles et un an chez les mâles. Le corail rouge commence à être fertile à une très petite taille : toutes les colonies sont fertiles à 30 mm de haut, tandis que certaines le sont déjà à 15 mm. Toutefois, ces minuscules géniteurs peuvent être âgés de 10 ans !
Le corail rouge se multiplie aussi par voie asexuée par bourgeonnement. Sa croissance, très lente, varie entre 2 et 8 millimètres par an. Certaines espèces sont connues pour pousser de 25 cm par an dans la nature. D’autres vivent à plus de 1000 m de fond dans le Pacifique et peuvent atteindre plus d’un mètre de haut avec un poids de plusieurs dizaines de kg.
Lors de certains stress, les coraux expulsent ces Zooxanthelles ainsi que leurs pigments colorés, et nous observons alors un blanchiment des récifs qui est mortel si la situation causant le stress dure plus de quelques jours.
Le genre Corallium a été créé par Cuvier en 1797 pour le corail rouge de Méditerranée (Coralluim Rubrum). Ce genre comprend 19 espèces distribuées en Atlantique, en Méditerranée, dans l’océan Indien et le Pacifique, la plupart à grande profondeur. Seul Corallium rubrum est côtier en Méditerranée.
Ce corail a, le plus généralement, un exosquelette rouge vif mais celui-ci peut aussi être décoloré et devenir rose ou même blanc. Récolté (entre autres) en France, le Corallium Rubrum que l’on surnomme « sang de bœuf » est l’un des plus beau au monde.
Présent en méditerranée depuis 80 millions d’années, le corralium rubrum vit sur les côtes rocheuses en groupe de colonies entre 20 et 600 mètres de profondeur dans des eaux entre 17 et 20°C. Cette espèce n’aime pas la forte lumière et on la trouve soit dans des grottes sous-marines, soit à une certaine profondeur.
Le corail rouge de méditerranée, invertébré à structure coloniale, est constitué de nombreux petits polypes blancs de quelques millimètres de haut répartis autour d’un squelette calcaire rouge intense qui seul subsiste après la mort de la colonie.
Le corail rouge est extrêmement sensible à son environnement. En 1999, on a estimé jusqu’à 90% de mortalité dû à une élévation de la température inhabituelle et excessive jusqu’à 40 mètres de profondeur (en méditerranée).
Les récifs coralliens, âgés de 5000 ans pour les plus vieux, sont principalement issus de la croissance d’une des familles de coraux, les hexacoralliaires et plus particulièrement de ceux connus aussi sous le nom de sléractiniaires. Ces coraux ont la particularité de croître plus ou moins rapidement en fonction de leur espèce, selon un grand nombre de formes allant du plateau aux enchevêtrement de branches pointues en passant par les cônes, les formes de Laitues, les boules, les colonnes, les encroûtants… Ils sont dits ‘Constructeurs de récifs’ en raison du squelette calcaire qu’ils fabriquent et qui finit par constituer les récifs en eux-mêmes. Les coraux sont souvent décrits comme des colonies, en raison des centaines ou des milliers de polypes qui les constituent. Ces colonies coralliennes fournissent abris et nourriture à une incroyable diversité de formes animales, et, de part leur capacité à transformer la lumière en couleurs parfois fluorescentes, elles constituent d’immense joyaux vivants.
D’environ 1800 kilomètres de long sur 70 de large, la grande barrière de corail qui protège la coté nord-est de l’Australie est le plus grand ensemble récifal de la planète.
Différents types de récifs :
>>> Les récifs barrières résultent du développement du récif vers le large et qui s’accompagnent de la formation d’un lagon.
>>> Les atolls se forment à partir de récifs frangeants ceinturant une île volcanique qui s’est effondrée sous le niveau de la mer.
>>> Les récifs plate-forme ou bancs coralliens formés par de larges édifices récifaux se développent à moins de 20 mètres de profondeur.
Les routes commerciales ouvertes par Alexandre vers l’orient ont été empruntées jusqu’à une époque récente par des cargaisons de corail méditerranéen qui servaient de monnaie d’échange pour les épices, la soie ou les perles, que les riches romaines préféraient au corail. Tout au long de ces routes qui partaient d’Alexandrie et dans les régions les plus reculées, on trouve des bijoux utilisant le corail rouge. Les Indes en ont été un très gros importateur, aussi pour la pharmacologie. Il semble même que le prestige de cette denrée augmentait avec l’éloignement de son lieu de récolte. C’est ainsi que le corail méditerranéen est devenu un élément vénéré au Tibet et en Mongolie, où il était un composant majeur des parures des princesses et des masques cérémoniels des chamanes.
En Afrique, le corail rouge est un ornement traditionnel des bijoux berbères de Kabylie et de l’Atlas marocain et il a été exporté bien plus au sud, en Afrique tropicale, où il était réservé à la parure des rois.
Au Moyen-Âge on cachait dans sa bourse un morceau de corail, talisman contre la sorcellerie ! On assurait qu’il rendait les récoltes fertiles et éloignait la foudre des bateaux.
Les noces de corail symbolisent les 11 ans de mariage dans le folklore français.
Au Xème siècle, les arabes inventèrent un engin de pèche qui révolutionna la profession. Deux gros billots de bois, fixés perpendiculairement et garnis à chaque extrémité de filets, sont immergés et traînés en profondeur. Lesté d’une grosse pierre, le lourd appareil racle les roches et les décrochent les branches de corail récupérées dans les filets. Cet engin finira par porter le nom de « croix de saint-André » sera largement utilisé jusqu’au XXème siècle. Ces méthodes seront interdites dans les années 70-80.
Les corses ont une longue tradition de pèche au corail. A partir du XIème siècle, l’aventure du corail gagne toute la Corse. Aux 14ème et 15ème siècles, les corses avaient obtenu une concession de cueillette sur la côté du corail, dans l’est de l’Algérie.
L’invention des scaphandriers provoque une nouvelle révolution technique. En France, la récolte se fait de mai à novembre en scaphandre autonome à des profondeurs allant de 50 à 100 mètres. Il s’agit d’une activité artisanale à hauts risques. Les pécheurs ne déstructurent pas les massifs de corail, mais cueillent délicatement les branches à la main ou avec une martelette. Un corailleur effectue en moyenne 180 plongées par saison.
Actuellement, la pèche de cet animal des profondeurs le long du littoral corse est strictement règlementé. Le nombre de pécheurs est limité à une dizaine de licences (2008). Ils restent environ ¼ d’heure à 100 mètres de profondeur. Des paliers de plusieurs heures sont nécessaires pour éliminer l’azote accumulé dans l’organisme. Et s’il n’y a rien où ils sont, ils remontent car avec leur lourd harnachement ils ne peuvent pas faire de recherche une fois au fond.
En France, la profession de corailleur est très encadrée. Un corailleur est un inscrit maritime qui doit avoir le certificat d’aptitude à l’hyperbarie classe II ou III mention B option pêche au corail. Il doit aussi obtenir une dérogation pour pêcher en scaphandre, ce qui est normalement interdit. Il doit remplir un carnet de pêche et être assisté en surface par un marin également certifié hyperbare. Le nombre d’autorisations de pêcher le corail accordé annuellement par les Directions Régionales des Affaires Maritimes est décidé après consultation des représentants de la profession.
Aujourd’hui, la production annuelle en France est entre 1 à 2 tonnes et 50 tonnes dans toute la méditerranée.





