Histoire - Page 4 sur 4 - Stratagemme

Archive pour la ‘Histoire’ Catégorie

A la fois subtile et créative, la mosaïque fait un retour remarqué dans le domaine de la décoration. De plus en plus présente mais toujours aussi mal connue du grand public. En tant que mosaïste professionnel, Jérôme Clochard, lui, la connaît bien. Il nous en dévoile ses singularités en images...

Le terme "mosaïque" est apparu en Italie au 1er siècle après JC. Il vient du mot latin "opus musivum" qui désigne un type de revêtement appliqué à la décoration des parois et des voûtes des grottes ou des fontaines dédiées aux muses. Par dérivation, on l'emploie aujourd'hui dans la langue française pour qualifier un décor composé de petits morceaux - appelés tesselles ou tessères - de matières diverses, assemblés grâce à un mortier ou ciment, sur un support.

Les premières traces officielles de décors ressemblant à de la mosaïque ont été repérées en Asie Mineure et en Mésopotamie aux alentours de l'an 3.000 avant J.C. Il s'agissait de décors colorés composés de petits cailloux, de cônes de terre cuite et de fragments de pierres précieuses.

Consulter l'article complet...

L'affiche des Journées européennes du patrimoine 2009

Les journées du Patrimoine sont de retour ! Cette grande manifestation culturelle gratuite vous donne rendez-vous les 19 et 20 septembre dans toute l'Europe. Cette 26e édition a pour thème «Un patrimoine accessible à tous». Plus de 15000 monuments, musées et parcs s'offrent donc à vous. Voilà une bonne raison de plus d'aller flâner en Ile-de-France et à Paris. Arrondissement par arrondissement, voici une sélection des visites proposées à Paris, suivies d'un lien vers l'intégralité du programme.

Paris 1er. Laissez-vous guider par l'association «Passages et Galeries» qui vous fera découvrir certains recoins peu connus du centre de Paris. Vous aimez la joaillerie ? La Maison Boucheron vous ouvre également les portes de sa «boutique» de la Place Vendôme (réservation obligatoire).Enfin, le théâtre de la Comédie Française vous attend dans la salle Richelieu du palais Royal. »

Paris 2ème. Véritable institution, la Bibliothèque Nationale de Paris vous accueille pour une visite de ses batiments les plus anciens (XVIIe et XVIIIe siècle). Le luxe vous attire ? L'une des plus anciennes joailleries du monde, l'atelier de Mellerio, s'offre à vous. Enfin, Le Grand Rex et sa façade Art-Déco vous emmène à travers l'histoire de Paris et du cinéma. »

...

Consulter le programme complet à Paris...

Figaroscope 10/09/2009



Les activités d’extraction du minerai se sont développées pendant 3 siècles. La forêt a considérablement diminuée pendant cette période. Les mineurs ont probablement arrêté leur activité dans le courant du Xe siècle. Plusieurs hypothèses de l’arrêt :
  • le gisement n’est pas complètement exploité mais les (réseaux) veines s’enfoncent loin sous terre.

  • La technologie de l’époque ne permet pas d’avancer davantage

  • Le combustible, en l’occurrence le bois, devient rare. Il faut aller le chercher de plus en plus loin

Cet article est inspiré du livre « Les mines d’argent carolingiennes de Melle » de Florian TEREYGEOL ainsi que des informations et photos du Site des Mines de Melle.

Retrouvez toutes les informations pratiques pour visiter les mines de Melle. Vous pourrez également découvrir un jardin médiéval et participer à des animations en gastronomie ou encore en teinture végétale et tissage de l’époque carolingienne.


L’argent qui était obtenu après fusion de la galène argentifère, était utilisé pour frapper la monnaie de l’époque. Deux sortes de monnaies étaient produites à Melle :
  • les deniers
  • les oboles

Un denier est une pièce d’argent d’environ 1,8 g. L’obole a pour valeur ½ denier.

La production melloise est impressionnante. Aujourd’hui, on recense dans les musées de France plus de 10000 exemplaires, alors que celles provenant des ateliers de Paris ou Marseille ne dépassent pas 300. La monnaie de Melle a circulé dans tout l’empire et bien au-delà : de l’Espagne à la Russie, les pays scandinaves, l’Italie… Toute l’Europe a connu le denier de Melle.

La numismatique qui étudie les pièces de monnaie, montre un monnayage mellois en argent existant entre 768 et 1189.

Melle fût un des plus grands ateliers monétaires de l'empire carolingien. Charles le Chauve, en 864, limite à dix le nombre d'ateliers pouvant battre monnaie dans tout l'empire : Melle en faisait parti.


Pour frapper la monnaie, on utilise un marteau et deux coins gravés en creux et à l'envers. L'argent servant à la frappe était laminé pour obtenir une fine feuille, puis cette feuille était découpée en carré auxquels on donnait la forme de la pièce (le flan).
Sous l’effet de la chaleur le minerai fond ainsi que les autres éléments présents. Des réactions physico-chimiques se produisent et conduisent à la transformation de la galène. Deux produits sont obtenus :


  • une masse de plomb argentifère

  • une scorie vitreuse


La séparation n’est pas parfaite et une partie du plomb argentifère est piégée dans la scorie. Les scorie sont alors broyées, lavés. Les formations métalliques contenant du plomb argentifère sont à nouveau fondus. L’argent est plus lourd que le plomb et s’accumule au fond de la coupelle. L’élimination du plomb se fait par écumage. Ne reste alors que l’argent dans la coupelle.



La galène argentifère est un sulfure de plomb qui contient jusqu’à 2% d’argent. Le gisement métallifère s’étend sur 100 m2.

Le mode d’extraction qui était employé à l’époque s’appelle « l’attaque du feu ». Il consiste à dresser un bucher contre le front de taille. Le bois est enflammé. Sous l’effet de la chaleur, par choc thermique la roche éclate en écaille plus ou moins grosse. Cette ancienne technique était employée pour le creusement de mines en roche dure.

Une opération de tri et de concassage se fait sur place dans la mine. Une fois évacué à l’extérieur de la mine, le minerai est lavé. Le minerai subit alors un broyage poussé. Le minerai finement broyé est à nouveau lavé.

La fusion du minerai et la séparation du plomb et de l’argent sont des étapes complexes dont il reste peu de traces dans la littérature.

Les deniers de Melle ont irrigué toute l’économie européenne. Galène argentifère, minerai du plomb et d’argent, il a fait la fortune des empereurs carolingiens entre le VIIe et Xe siècle. Si l’on en croit la numismatique, Melle s’est hissée au 1er rang de la production monétaire impériale.


Une chronique relatant les faits et gestes de Dagobert Ier, roi des francs de 629 à 638, mentionne que la ville de Melle devait payer un impôt de huit milles livres de plomb tous les deux ans. Le métal était envoyé à Paris pour servir à la couverture du toit de l'église Saint Denis. Le plomb servait aussi bien pour la couverture que pour les canalisations ou la vaisselle..

Aujourd’hui, une petite partie du réseau de galène se visite encore.